Mon compte rendu du Cannes International Triathlon

On y est ! Mi-avril, c’était l’ouverture de la saison de triathlon. Comme depuis les trois dernières années, la rentrée s’est faite au Cannes International Triathlon. Le format de cette course est un peu atypique : 2 kms de natation, 107 kms de vélo sur un parcours très vallonné (2000m de D+) et 16 kms de course à pied. Autant dire que j’y prends mon pied avec un parcours vélo vraiment complet !
C’est d’ailleurs à Cannes que j’avais débuté le triathlon en 2016.

L’avant-course

J’ai récupéré mon dossard le vendredi en fin d’après-midi, après le boulot. J’en ai profité pour visiter le petit salon qui était présent pour l’occasion avant de sortir dîner sur Cannes avec Maud et Louise.

Le samedi, en fin de journée, dépôt du vélo pour le check-in. Petite « nouveauté » cette année : pas de sacs transitions BIKE et RUN ! On a été invité à poser les affaires à côté du vélo. Avec le vent qui était annoncé le jour de la course, on avait tout de suite compris que ça allait devenir épique pour retrouver nos affaires lors des transitions !

Dimanche : jour de course !

Nuit courte ! Les yeux grands ouverts dès 4h30. Je me sens en pleine forme, dans un bon jour. J’attaque le petit dej’ direct ! Au menu, un tiers de Gatosport d’Overstims, un verre de jus d’orange et 4 petits écoliers : voilà mon petit secret avant les grands événements 😂

A la base, j’avais mis le réveil à 5h30 donc je me retrouve largement en avance, je peux prendre le temps de bien traîner et surtout de consulter toutes les applications météo, histoire de chercher celle qui me donnera le plus d’espoir.

6h tapante, c’est parti, direction Cannes. A peine dans la voiture, j’appelle mon pote Gwen pour papoter et faire un point météo. Le temps est très nuageux, la température est de 18° mais le vent souffle déjà très fort. D’ailleurs, j’ai longuement hésité à prendre mon vélo de route plutôt que mon vélo de chrono… Le vent et les vélos aéro, c’est … comment dire … turbulent !

6h40, on arrive au parc. Petit passage obligatoire par la sécurité et les arbitres avant de retrouver mon vélo ! Je place les gourdes, le Garmin, j’ajuste la pression des pneus. Les copains du club sont juste à côté de moi. On en profite pour papoter, ça détend ! Il y a de plus en plus de monde. On est environ 1000 participants aujourd’hui.

7h10, il est temps d’enfiler la combi ! Quelle galère, je n’ai plus l’habitude… ou alors j’ai grossi !? Non, pas possible ! 10 minutes de lutte mais ça y est. J’hésite à prendre la cagoule en néoprène pour avoir moins froid à la tête pendant la natation. Le speaker annonce une eau à 14°, c’est décidé, ce sera la sécurité donc CAGOULE, même si ça me fait une tête de b***…

Je termine de positionner les affaires nécessaires aux transitions en étant le plus organisé possible. Oui, je suis plutôt du genre à prendre mon temps malgré moi et j’ai bien décidé de faire un effort sur ce point cette année !

Il est temps de quitter le parc à vélo. Je passe déposer mon sac à la consigne puis on file à la plage. Peu de monde dans l’eau cette année pour l’échauffement, je trempe les pieds pour prendre la température. Le froid saisit direct ! Un pote de club sort de l’eau et me confirme que ça pique fort cette année… Bref, pas d’échauffement pour moi, je préfère rester au sec !

Le speaker annonce qu’il est temps de quitter la plage et de nous placer dans le SAS. Le Triathlon de Cannes propose un départ en Mass-Start. On se retrouve tous alignés, un peu comme un groupe de pingouins ! Tout le monde regarde vers l’horizon et se pose les mêmes questions : on passe à gauche ou à droite des bouées ?! On se place sur quel côté de la plage pour gagner du temps ! Pour ma part, je choisi de me mettre à droite ! Et en 3e ligne, histoire de profiter de l’aspiration des bons nageurs, même si je sais pertinemment que je vais être dans une zone où les « coups » vont pleuvoir ! Mais ça fait partie du concept !

Les pros sont juste devant nous c’est dingue de se dire que sur la même course que toi, certains des meilleurs mondiaux sont présents, dont le meilleur athlète « vélo » sur Ironman : CAMERON WURF 🥳!

Partie 1 : La natation

2 min … 30 sec … BIM, coup de pistolet, c’est parti ! On se jette à l’eau ! On est tous les uns sur les autres et je me retrouve dans une énorme machine à laver. L’eau est blanche et mousseuse, je ne vois rien sous l’eau ! Je me dirige au toucher et me concentre sur ma respiration pour ne pas tomber en hypoxie en levant la tête le plus haut possible pour éviter la tasse ! Au fur et à mesure, les espaces entre coureurs s’agrandissent et on peut enfin développer sa nage.

Mais dès la première bouée c’est de nouveau l’anarchie. Les gars te montent dessus, te chopent les mollets, certains se mettent à faire de la brasse et t’envoient des coups de pieds bien violents dans la tête ! Bref, au passage les mecs, coupez-vous les ongles ! Je me rends compte que cette année je suis dans le cœur du peloton ! J’attaque le retour de la première boucle avec un courant contraire et une légère houle. Petit passage sur la terre ferme pour la sortie à « l’australienne » puis c’est parti pour la seconde boucle ! A l’intermédiaire, ma montre indique environ 16’, donc largement mieux que prévu !

La deuxième partie de la natation est moins stressante avec moins de contacts !

Je sors de l’eau en un peu plus de 32’ ! En retirant la cagoule, je sens une brûlure au cou… Je n’ai pas pensé à mettre de l’anti frottement à cet endroit… j’ôte le haut de ma combinaison en courant avant d’arriver au vélo ! Je termine de la retirer, enfile chaussures, casque, un maillot manches courtes, et c’est parti !

Partie 2 : Le vélo

Direct je me place sur les prolongateurs et je commence à rouler fort ! Le cardio indique 175 puls, c’est très haut … mais je me sens bien alors j’appuie. On a le vent dans le dos pendant les 15 premiers kilomètres, la vitesse est élevée (45km/h). Je relâche légèrement mon effort pour souffler, m’alimenter et m’hydrater avant d’arriver au pied de la montée du Grand-Duc. 27’ de gros effort ! Je me sens bien, je croise des licenciés de mon club qui sont venus pour nous encourager, j’avale cette montée sans me sentir vraiment dans le dur en explosant mon précédent PR d’1’30″ !

Une petite descente puis deux derniers kilomètres de montée pour arriver au village de Tanneron. Puis un bel enchaînement descente/montée/descente, passage au lac, montée sur Montauroux, descente dans les gorges de la Siagne, puis remontée sur St Césaire. Les jambes répondent comme jamais. La surcompensation de la semaine paie ! On attaque enfin la partie rapide mais avec un gros vent de face. Une moto ouvreuse passe devant moi et ouvre la route. C’est juste parfait, pile pour la partie en descente sinueuse, ça va me permettre de me concentrer sur le pilotage et moins sur les voitures (oui, c’est route ouverte donc vigilance requise).

Les kilomètres défilent, puis il est temps de remonter le Tanneron. Le vent est devenu plus présent, toujours défavorable, et le restera jusqu’à l’arrivée ! Passer le village de Tanneron, descente finale vers Mandelieu, les bourrasques obligent une vigilance absolue dans les courbes. Je fais la descente en sécurité, on est 3 coureurs à se suivre à distance. Arrivé dans la plaine, je me cale sur le rythme des autres. Les organismes commencent à être marqués. Le denier coup de cul me fait ressentir une petite amorce de crampe aux quadriceps. Il ne reste plus qu’à prendre le bord de mer pendant 10 bornes avec un vent de face. Je me positionne sur les prolongateurs pour le subir le moins possible et trace vers la Croisette.

En arrivant à Cannes, il y a énormément de badauds et vu le nombre de passages piétons, mieux vaut rester hyper attentif. Heureusement, l’organisation a placé suffisamment de bénévoles pour limiter le risque. A 300m de la T2, je passe devant Maud et Louise qui sont venues me supporter ! Un dernier petit coup de stress en retirant les chaussures tout en roulant : je m’y prends trop tard, je parviens à terminer la manipulation de justesse avant la ligne. Je cours poser le vélo, enfile les chaussures et c’est parti pour 4 boucles de course à pied !

Je me place de suite sur un rythme naturel en essayant de contrôler l’allure et la respiration afin d’éviter le traditionnel point de côté post-vélo. Les jambes sont dures, je sens le lactique dans les quadriceps…Je fais attention à ne pas trop les solliciter lors des relances à la sortie des nombreux virages de ce tracé. Un peu plus loin, je croise Maud et Louise qui m’avait préparé une pancarte : ALLEZ PAPA ! Ma petite chérie faisait toute perdue à chercher du regard son papa 😍! Ça booster tellement !!!

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Bizarrement, je suis à peine essoufflé, je me sens bien. Le travail de ces derniers mois paie, ou est-ce le travail de ces dernières années ?! 

Une bénévole me tend la médaille FINISHER et deux bouteilles de Saint-Yorre puis je rejoins Louise, Maud, Gwen et Caro. Ce petit Gwen vient de claquer la 29e place au scratch en me reléguant à 34’ 😱.

Pour ma part, j’améliore ma marque de l’an passé d’un bon quart d’heure ! Ça promet pour la suite 😁😁😁!

Bon allez, il est temps d’aller se remplir la panse !

Ce soir, ce sera une pizza puis au lit 😂!

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